Définition
ADSR en synthèse sonore : définition
L’enveloppe ADSR est un outil fondamental en synthèse sonore, utilisé pour moduler l’évolution d’un paramètre sonore (souvent le volume, mais aussi le filtre, la modulation, etc.) au fil du temps. Le terme ADSR est l’acronyme des quatre phases qui composent cette enveloppe :
- Attack (Attaque) : Temps nécessaire pour qu’un son passe de 0 à son amplitude maximale après le déclenchement de la note. Une attaque courte produit un démarrage instantané, tandis qu’une attaque longue crée une montée progressive.
- Decay (Déclin) : Temps pendant lequel le son diminue après l’attaque jusqu’au niveau défini par la phase de Sustain. Ce contrôle permet de déterminer la transition après le pic initial.
- Sustain (Maintien) : Niveau sonore maintenu tant que la note est tenue. Contrairement aux autres paramètres, il ne s’agit pas d’une durée mais d’un niveau.
- Release (Relâchement) : Temps nécessaire pour que le son s’éteigne complètement après que la note a été relâchée.
L’enveloppe ADSR permet ainsi de modeler le caractère dynamique d’un son, en simulant des caractéristiques naturelles comme l’attaque des cordes pincées, l’écho d’un piano, ou encore le souffle progressif d’un vent. Elle est utilisée dans la synthèse analogique, numérique et dans la modulation d’effets.
Voici un petit schéma pour illustrer une enveloppe ADSR :
Histoire de l’ADSR :
L’enveloppe ADSR (Attack, Decay, Sustain, Release) a été popularisée dans les années 1960 avec l’émergence des synthétiseurs analogiques, notamment ceux de Robert Moog. À l’époque, les ingénieurs cherchaient des moyens d’ajouter une dimension dynamique et expressive aux sons synthétiques, imitant les variations naturelles des instruments acoustiques.
Le concept a ensuite été perfectionné avec l’arrivée des synthétiseurs modulaires, comme le Buchla ou les modèles de ARP, qui ont permis un contrôle plus précis des paramètres sonores. L’ADSR est devenue une norme grâce à sa simplicité et son efficacité, s’intégrant dans des instruments emblématiques comme le Minimoog et le Prophet-5.
Avec l’ère numérique, cette enveloppe a été largement adoptée dans les logiciels de MAO et les synthétiseurs virtuels, devenant un élément incontournable de la création musicale moderne.